• La Grèce antique dépasse en taille la Grèce moderne. En effet, en plus de compter la Grèce actuelle il faut ajouter l'Asie Mineure (ou Anatolie signifiant "Pays du soleil levant") c'est-à-dire l'actuelle Turquie, du moins sa côte Ouest. 

    Pour notre travail, il nous faut connaître l'emplacement de quelques sites mais surtout l'emplacement des différentes régions :
    ·         Le Péloponnèse situé au Sud de la péninsule grecque, et relié par l'isthme de Corinthe au reste de la Grèce.
    ·         L'Attique situé au milieu de la Grèce et qui est la région où se situe Athènes.
    ·         La Béotie située plus au Nord.
    ·         Encore plus au Nord nous avons la Thessalie, la fameuse terre des chevaux et des centaures.
    ·         Enfin la région la plus au Nord qui est la Macédoine.

    En mer Egée, il y a aussi l'archipel des Cyclades. Dans cette partie de la Grèce, il nous faut savoir situer quelques îles :
    ·         Délos où est nait les jumeaux Apollon et Artémis, ainsi que leur mère Léto.
    ·         Paros et Naxos dites les "îles de marbre" car il s'agit de la principale matière première locale qui servit à leurs artisans pour construire de nombreux monuments.

    Quant à l'Orient, il nous faut savoir situer :
    ·         L'Eolide dont les habitants sont les éoliens.
    ·         Au Sud nous retrouvons l'Ionie, dont les habitants seraient descendants d'Ion (peuple venu d'Athènes). C'est également dans cette région que furent construites de grandes villes dont Smyrne, Ephèse, et Milet la patrie de Thalès.
    ·         Plus au Sud nous avons la Carie.

    Ainsi le cœur du monde grec se situe autour du bassin de la mer Egée.

    Remarque : Il est à noter que les plus grandes villes étaient en Asie Mineure.

    La Grèce en elle-même est un pays montagneux. A l'Epoque médiévale, elle faisait partie de l'Empire byzantin.
    L'agriculture grecque se fait dans le piémont, et elle est essentiellement en terrasse. Mais cette technique se perd aujourd'hui peu à peu car demande trop d'entretien. Il y a donc le développement de jachère. L'agriculture reste également très traditionnelle (ex : repiquage) comme c'est le cas dans des pays moins développés (ex : Egypte).   
    Durant l'Antiquité, la mer est le moyen de transport privilégié car le plus rapide, le plus efficace et le plus économique. 

     Sous l'Antiquité, les grecs sont allés très loin dans leur rêve de conquête (ex : Pakistan, Afghanistan, Iran...). Ils ont laissés derrière eux de nombreuses villes dont on peut, encore de nos jours, admirer les ruines (ex : Palmyre en Syrie, Apamée en Syrie également...). Dans ces conquêtes Alexandre le Grand a joué un rôle majeur en fondant près de quarante Alexandrie.

    --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Chronologie de l'histoire grecque

    • 3 000 – 1 200 av. J-C : Age du bronze ou Epoque helladique.
    • 1 200 av. J-C : "Guerre de Troie".

    On ne sait toujours pas si elle eût réellement lieu. Une chose est sûre, un évènement important a plongé le monde grec dans une grave récession.

    • 1 200 – 31 av. J-C : Civilisation grecque.
    • 31 av. J-C – 476 apr. J-C à Domination romaine. 

    La domination de Rome sur le monde grec s'est faite suite à la bataille navale d'Actium ayant opposé Auguste à la reine d'Egypte Cléopâtre VII (dernière souveraine de la Grèce indépendante).

    • 476 – 1 453 : Epoque byzantine.

    Chronologie de l'art grec

    • 1 200 – 1 000 av. J-C : Ages obscurs qui font suite à la grande dépression de l'après Guerre de Troie.
    • 1 000 – 700 av. J-C : Epoque géométrique. Ce nom est issu du décor géométrique des céramiques conçues à l'époque.
    •  700 – 500 av. J-C à Epoque archaïque :
      Ø  7ème siècle av. J-C : Epoque orientalisante.
      Ø  6ème siècle av. J-C : Epoque archaïque proprement dite.
    • 500 – 323 av. J-C : Epoque classique.

    Plus exactement de 480 av. J-C : fin des Guerres médiques et victoire définitive des grecs sur les perses.
    En 323 av. J-C (mort d'Alexandre le Grand) ou 328 av. J-C (mort du père d'Alexandre le Grand). 

    • 323 – 31 av. J-C : Epoque hellénistique.

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    Dès l'Epoque archaïque les grecs se sont disséminés hors de la mer Egée, notamment en Sicile et en Italie du Sud où ils fondèrent de nombreuses villes dont Syracuse (Sicile), Tarente et Naples (Italie du Sud). Ces régions occidentales ont étés appelées par les grecs la Grande Grèce.

    Remarque : D'ailleurs dans ces régions, on parla le grec jusqu'au Moyen-âge. De nos jours encore, il existe des patois issus de la langue grecque.

    Les grecs s'installèrent aussi sur les rives de la mer Noire pour y cultiver des céréales, pécher mais également dans le but d'aller chercher des esclaves. Ils s'installèrent également en Lybie où ils fondèrent la ville de Cyrène.

    Anecdote : En 600 av. J-C, les habitants de Phocée quittèrent leur ville pour s'installer en Provence où ils fondèrent Massalia, l'actuelle Marseille.

    La civilisation grecque est une civilisation de l'être humain («L'Homme est à la mesure de toute chose» pour un poète grec). Les dieux et les rois ne sont pas au centre du monde.
    C'est aux grecs que l'on doit le système politique de la démocratie :
    ·         Demos à Peuple.
    ·         Kratos à Pouvoir.
    Dans ce système politique tout individu citoyen a le droit de prendre la parole à l'assemblée (c'est de la démocratie direct). La magistrature est une fonction élective avec un mandat de 1an. A la fin le magistrat doit rendre des comptes.
    Il y a même des fonctions ou l'on est tiré au sort. On élisait des représentants (500 soit 50 députés pour chacune des 10 tributs). Les "prytanes" étaient désignés par tirage au sort, et chaque jour on désignait "l'épistate des prytanes" qui avait en charge les sceaux (bref il s'agissait du chef de l'Etat).

    Remarque : Pour être citoyen, il fallait être un homme ayant remplit ses obligations militaires (service militaire de 2ans), il fallait être de naissance libre c'est-à-dire fils d'un citoyen et plus tard fils d'une mère fille de citoyen.

     Dans la Grèce antique il y a de fait une énorme population d'esclaves à peu près égale ou même supérieure à la population libre. Il faut aussi se rendre compte que la Grèce antique n'était pas unifiée, ainsi chaque ville est capitale de son Etat. Mais cela va changer sous Alexandre le Grand. 

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    L'art grec 

    I.                  L'Epoque géométrique

    Sous cette époque nous avons essentiellement la fabrication de céramiques en terre cuite. Elles sont décorées au moyen de peintures réalisées avec de l'argile délayé avec de l'eau, et appliqué au pinceau donnant des couleurs différentes au vase.
    Sur ces vases les motifs sont géométriques et réalisés à main levée ou au compas.

    Remarque : Ces vases sont d'une bonne qualité grâce :
    ·         A la régularité des formes.
    ·         A la brillance du vase.
    ·         Aux décors parfois très riches, disposés en bande horizontale peut-être dû à une influence des tapis orientaux. Il y a le fait aussi que ces vases sont réalisés sur un moule.

    Les motifs peuvent être soit une chaine grecque ou des cercles réalisés au compas.
    Chaine grecque (cf. photo 1)

    Remarque : Certains vases représentent des scènes de vie.

    Il faut savoir qu'à cette époque les ateliers de céramiste d'Athènes étaient parmi les plus productifs, et réalisaient les meilleures qualités de vase de Grèce.
    Mais il faut bien voir qu'il y avait une homogénéité dans la production de vase en Grèce. Il peut cependant y avoir quelques variantes régionales que seul l'œil d'un expert peut voir.

    Les vases ont plusieurs fonctions :
    ·         Les vases les plus rudimentaires à Vie quotidienne, stockage de nourriture.
    ·         Les vases les plus travaillés à Pour boire, pour stocker des liquides (vin, lait, huile) ou des condiments.
    ·         Les plus beaux vases à Essentiellement pour une utilisation funéraire :
              Ø  ex : offrande funéraire placée dans la tombe.
              Ø  ex : rôle de "pierre tombale", c'est-à-dire de marqueur sur l'emplacement d'une tombe.
              Ø  ex : dans le but d'accomplir des rites funéraires comme une offrande de liquide (vin, lait) ce que l'on nomme une libation.
    Ces vases sont des objets de luxe et qui donc sont réservés aux tombes aristocratiques.

    Plusieurs types de vase :
    ·         Les amphores. C'est un vase à deux poignées et qui servait à stocker  ou transporter du vin et de l'huile.
    ·         L'hydrie qui servait à stocker de l'eau.
    ·         Le cratère (mot signifiant "mélangeur"). C'est un genre de vase qui présente une large ouverture d'où le fait que l'on est donné ce nom aux bouches des volcans. Ces vases servaient à mélanger le vin avec de l'eau car à l'époque le vin produit était trop fort.

    Remarque : Dans la nécropole d'Athènes, les archéologues ont retrouvés un grand nombre de cratères sur des tombes aristocratiques.

    Dans l'art décoratif de l'Epoque géométrique (1 000 – 700 av. J-C) les Hommes étaient dessinés de façon géométrique (cf. photo 2).

    Les scènes qui mettent en avant (quelque chose) sont appelées "protésis".
    En règle général, le décor (qui se lit du haut vers le bas) commence simplement (une simple frise) et se complexifie ensuite (comme des scènes de vie par exemple). La décoration est soit neutre, soit décorée en fonction du rôle du vase.
    Les vases ont un rôle important dans les rites funéraires. A cette époque la société grecque est une société aristocratique militaire, et les funérailles sont solennelles et ont des répercussions sur les fils du défunt (honneur ou rejet).

    C'est à l'Epoque géométrique (1 000 – 700 av. J-C) que l'on voit apparaître les premières figurines. On est ici dans le domaine de la plastique (c'est-à-dire le modelé). Ces figurines sont soient en bronze (un alliage de cuivre et d'étain) soient en terre cuite.

    Usage des figurines :
    ·         Objets pour enfants.
    ·         Offrande.
    ·         Objets pour sanctuaire où plus tard on construira les temples.
    Les offrandes en terre cuite sont banales, en bronze sont assez fréquentes (bien que le bronze soit rare).

    La civilisation grecque est l'inventrice de l'Homme puisque tout Homme (libre) est important à la société à la différence de la civilisation égyptienne où seul le pharaon est au centre de la société.
    Les premières habitations grecques étaient en brique crue et en bois.
    De la en sortira plus tard une nouvelle architecture : le temple avec une charpente en bois, un toit à deux pentes qui laisse apparaître en façade un fronton. S'ajoute à cela des colonnes extérieures et non plus intérieures comme en Egypte. La colonne n'est ainsi plus un support mais une décoration.

    Remarque : Le rôle de support des colonnes à toujours une importance certaine. Mais avec le temps elles vont devenir réellement un accessoire décoratif.

    Naissance des styles architecturaux :
    ·         Dorique à Grèce continentale et Grande Grèce.
    ·         Ionique à Asie Mineure et Cyclades.
    La céramique d'Epoque géométrique (1 000 – 700 av. J-C) a connue une période d'évolution très lente et qui s'est fait sous forme d'identité. Au 7ème siècle av. J-C apparait un nouveau répertoire d'images.

    II.               L'Epoque archaïque

    L'Epoque archaïque (700 – 500 av. J-C) commence par la période orientalisante.
    Des commerçants orientaux viennent faire du commerce en Grèce et vendent des objets orientaux ce qui sera le catalyseur de l'évolution de la société grecque.
    Ces commerçants venaient de Phénicie (l'actuel Liban). Ils apportaient aux grecques l'usage de l'écriture (qu'ils avaient perdus) avec l'alphabet "célitique" que les grecs vont utiliser en l'adaptant. Pour la civilisation grecque c'est quelque chose d'important (car on peut ainsi composer, rédiger, répertorier...).
    Les orientaux réapprennent également aux grecs l'art de la métallurgie et notamment celle du fer qui aura des conséquences énormes dans le domaine matériel et culturel. L'usage du fer est important pour couper, pour tailler la pierre (ex : calcaire, marbre). C'est en effet plus efficace pour la guerre.
    Dans le domaine artistique les orientaux amenèrent un nouveau répertoire, notamment le "bestiaire oriental" (représentations d'animaux). Les grecs vont vite l'adopter et l'acclimater à leurs céramiques (ex : pour les carafes à vin nommées oenochoè, cf. photo 3).

    La décoration : il y a une mise en page par une bande horizontale lorsque le vase est encore sur le tour de potier. Les décors sont ensuite ajoutés à
    ·         Chèvres sauvages.
    ·         Animaux fantastiques :
              Ø  ex : le sphinx. C'est Œdipe qui rencontra cet animal qui lui posa une énigme.
              Ø  ex : le griffon.
    Cette disposition "maniaque" a put s'inspirer des tapis orientaux de cette époque bien que nous n'en avons plus de traces. 

    Il est à noter que quantité d'objets orientaux, à cette époque, vont s'introduire en Grèce :
    ·         Des disques en bronze.
    On en trouve aussi en Crète où se sont développés des ateliers de bronziers où des orientaux se sont installés et ont montrés leur technique aux crétois (cf. photo 4).Les grecs vont reprendre ces décors mais en les adaptant.
    Dans les disques syrophéniciens (d'influence égyptienne avec des décors en registre circulaire) la décoration ne sont plus simplement des décors mais des scènes sans signification précise.
    ·         Des têtes de griffons qui sont peut-être originaires du royaume d'Oratour (actuelle Arménie).
    Ces objets servaient à garnir le bord des chaudrons en bronze que l'on trouvait dans ce qui allait être les futurs sanctuaires grecs.
    ·         C'est aussi le début de la statuaire en Grèce.
    On passe de petites statuettes à de véritables statues en pierre.

    ex : "La dame d'Auxerre".
    Il s'agit d'une statue retrouvée au 19ème siècle dans les réserves du musée d'Auxerre. Il s'agit d'une des premières statues crétoises aussi bien conservées.
    Elle représente une femme statique, les pieds joints, un bras le long du corps et l'autre sur sa poitrine. Elle a des cheveux longs, avec des nattes symétriques imprimées d'incisions horizontales semblant marquer l'ondulation des cheveux.
    Sur ces épaules, elle est vêtue d'une capeline, elle porte une grosse ceinture. Sa jupe est longue et s'arrête au-dessus des pieds.
    C'est une statue rudimentaire avec des proportions irréalistes. Il est possible qu'elle est eût une fonction religieuse. Sa pose est imitée de l'art mésopotamien. Elle est donc inspirée de l'art oriental qui est plus ancien.

    Remarque : Le sculpteur a eût le souci du réalisme. En effet, il a fait des incisions sur la jupe pour imiter le décor du tissu. Ceci laisse supposer qu'elle était peinte. De même il a utilisé l'art de la gravure propre au bronze.

    Au 7ème siècle av. J-C, l'atelier de céramique de Corinthe devient le plus productif. Il était en effet dominant en terme de production (une quantité de vase telle qu'elle "inondée" la Méditerranée), mais aussi en terme de qualité (car inégalé pendant près d'un siècle).

    Remarque : Les archéologues ont trouvés des vases corinthiens en Egypte et même en Espagne.
    NB : Les archéologues ont notamment découverts des olpès (cf. photo 5).

    Ces vases n'ont pas de fonction précise. En tout cas, ils imitent la forme des vases en métal. Ainsi, ces vases de céramique sont à destination des pauvres.

    Remarque : L'argile que l'on trouve à Corinthe donne une couleur jaune coquille d'œuf. Par-dessus le vase, on peignait avec de l'argile délayé et des pigments de couleurs. Les contours des couleurs étaient incisés par une petite pointe réalisée avant la décoration.
    NB : L'atelier corinthien sera vite concurrencé victorieusement par celui d'Athènes.

    A l'Epoque archaïque en Grèce il y a l'apparition de décor de lion animal. L'architecture en bas-relief se développe également à cette époque:

    ex : Temple de Prinias (cf. photo 6).Ce temple à un autel intérieur. Ceux sont les débuts de l'architecture du temple grec.
    On a découvert une frise qui était au pied du mur. Les murs sont en brique crue et la frise en bloc dur, elle ne pouvait donc pas être en haut du mur car avec le poids elle serait surement tombée. La frise retrouvée représente une file de cavaliers. C'est donc un simple décor à l'orientale.
    De même les proportions des chevaux et des hommes sont totalement fausses. Mais nous sommes qu'en même en présence d'un des premiers bas-reliefs.

    L'ordre dorique, né au 6ème siècle av. J-C, va rester semblable à lui-même jusqu'au 3ème siècle av. J-C.
    Il va ensuite renaître à la Renaissance (15-16ème siècles) et également au 19ème siècle pour constituer des façades comme celles des tribunaux (ex : Palais de justice de Bordeaux).

    Cf. photo 7.

    Dans les premiers temps, la partie qui va de l'architrave au haut du fronton était plus haute que son support à savoir les colonnes. Cette architecture monumentale s'inspire de l'architecture des temples égyptiens.

    Nous pouvons rappeler que les grecs, avec l'accord du pharaon, avaient crées dans le delta des comptoirs (ex : Naucratis).
    En céramique, les grecs vont inventer de nouvelles scènes :
    ·         Scène de la Guerre de Troie (ex : Achille et Hector qui se battent sur les restes de Patrocle. Les personnages portent l'armement et la cuirasse grecque de l'époque).
    ·         Scène de danse avec des musiciens (ex : joueurs de diaule ou diolos. Il s'agit d'une double flute. C'est un instrument connut dès l'Epoque archaïque).

    Remarque : A l'époque la danse est un acte religieux. En effet on dansait pour les grandes occasions :
    ·         Scène des travaux d'Hercules (ex : "Hercule et le centaure Nessos").
    ·         Les noces de Thétis et Pelée (parents d'Achille) où tous les dieux de l'Olympe viennent en procession.

    On peint sur toutes les céramiques dont les dinos. Il s'agit d'une marmite destinée à l'aristocratie.
    ex : "Dinos de Pharsale" (peinte par Sophilos).

    Remarque : La Période géométrique était une période de tâtonnement. Avec l'influence orientale, il va y avoir une naissance réelle de l'art grec.

    La statuaire au tout début est lourde et massive.
    C'est l'être humain qui devient le sujet de la sculpture, alors qu'en Orient seul le roi ou les dieux ont l'honneur d'être représentés. La korê ("kouros" quand c'est un homme) ou les kouroi s'ébauchent petit à petit, lentement car on imite son prédécesseur. On voulait toujours faire mieux.
    Nous avons retrouvé des kouroi de 3m de hauteur dans la région d'Athènes et qui servaient de cadeaux aux dieux ou même aux morts.

    Remarque : L'idée de statuaire vient d'Egypte.

    A l'Epoque archaïque, il y a de grands temples qui furent construits (ex : Samos, Ephèse, Milet. Ceux sont des temples ioniques de 100m de largeur et construit avec l'usage de colonnes énormes de plus de 10T).
    A cette époque nous avons une architecture dite "par empilement" : les blocs de colonne sont reliés par des agrafes ce qui permet de mieux résister notamment en cas de tremblement de terre.

    Rappel : En 1 991, il y a eu un séisme près d'Athènes. La Parthénon a très bien résisté et seulement deux colonnes se sont déplacées de quelques millimètres malgré un séisme d'une magnitude de 5,7 sur l'échelle de Richter.

    L'architecture va atteindre sa perfection avec le temple d'Héphaïstos (5ème siècle av. J-C) à Athènes.
    Ce temple est d'architecture dorique. C'est un style qui à cette époque connait une forte évolution. Les colonnes d'angles du temple sont légèrement sur-épaissies car sur fond de ciel elles paraissent plus fines.

    Remarque : C'est la couverture de l'édifice qui entraine le plan du bâtiment.

    A l'Epoque archaïque sont sculptés toute une série de kouroi issue d'une école de sculpteurs, et qui a pour but de sculpter l'idéal. Ces sculpteurs ne sont pas des artistes, ils ne sculptent pas quelque chose de beau. Ces sculptures ont une destination funéraire.

    Remarque : On ne peut confondre les statues grecques et égyptiennes. Les statues grecs sont idéalisées, tandis que les statues égyptiennes sont réalistes.

    Le kouros retrouvé à Milos, et datant de 500 av. J-C, est différent de la Vénus datant elle de 250 av. J-C. La Vénus est d'Epoque hellénistique alors que le kouros est d'Epoque archaïque. Pourtant, ces deux statues sont sculptées dans le marbre.

    Remarque : La korê est plus travaillée car elle porte des vêtements.

    ex : "Le cavalier Rampin".
    Cette statue marque une évolution dans la sculpture.
    Il s'agit d'un cavalier sur son cheval. D'ailleurs ils étaient certainement deux. On ne sait pas s'il s'agissait des fils de Pisistrate roi d'Athènes ou des Dioscures.

    Rappel : Léda fut séduite par Zeus transformé en cygne, alors qu'elle était mariée avec Tyndare. Neuf mois plus tard, elle donnait naissance à des jumeaux dont l'un était fils de Zeus et l'autre de Tyndare. Ils furent prénommés Castor et Polux. Ils étaient les frères de la belle Hélène.

    ex : Statue de Poséidon (5ème siècle av. J-C, bronze).
    Il s'agit d'une statue en bronze représentant un homme très musclé et barbu. Ce n'est pas un kouros.
    La statue fut retrouvée dans une épave près de la Grèce. Elle daterait vraisemblablement de 460 av. J-C.
    Nous pouvons constater que l'homme ne sourit pas : Nous sommes face à une sculpture du style sévère, une période de la statuaire où l'austérité était de rigueur.
    Le personnage est entièrement nu, bien que cela va disparaître petit à petit car la nudité va être réservé au divin (ex : dieux, héros). Son corps n'est pas entièrement en position de repos :
    ·         Il a le pied fléchit.
    ·         Le bras gauche tendu vers l'avant.
    ·         La bras droit dressé en retrait et tenant à la main un objet.

    Cette œuvre est la représentation de quelqu'un. Elle ne correspond plus à un schéma type. D'un point de vue technique il s'agit d'une œuvre exceptionnelle, originale mais d'un sculpteur inconnu.
    A noter que ce n'est pas une copie romaine comme ses prédécesseurs.
    La statue est assemblée, elle est creuse à l'intérieur, et les soudures sont cachées. La chevelure a été reprise au poinçon afin d'affiner les détails. Les yeux étaient en pâte de verre mais son aujourd'hui disparut. Les lèvres sont rehaussées de cuivre pur et qui se marier avec la couleur dorée du bronze neuf (qui se patine avec l'oxydation).
    La statue repose sur la talon gauche et la pointe du pied droit. Sur ces pointes il y a des tenons pour la maintenir au sol. Cependant elle tient aussi en équilibre.

    ex : "La statue de l'aurige" (musée de Delphes).
    Il s'agit d'une statue de style sévère. Elle représente un conducteur de char. Dans sa main droite, il tient les restes des rênes. A partir de cet élément nous pouvons dire qu'en plus du conducteur de char il devait y avoir tout un ensemble composé du char, des chevaux et tous en taille réelle.

    Remarque : De cette statue il reste également des doigts d'enfants ce qui laisse supposer que le harnais pouvait être tenu par un jeune esclave.

    Cette statue était une offrande de très grande valeur. C'était une offrande faite certainement par un tyran de Sicile ayant participé aux Jeux Panhelléniques (Jeux Olympiques, Pythiques, Isthmiques et Néméens). On suppose que le tyran était représenté sur son char.
    L'aurige porte une tunique d'esclave avec une ceinture. Tout est en simplicité comme le visage qui garde ses yeux. Nous pouvons constater dans cette statue de grands détails (ex : les cils sont visibles).

    Remarque : Pour l'anecdote, on a longtemps imaginé que les "Chevaux de Saint-Marc" de Venise venaient de cette sculpture. En fait ils sont d'une période différente de "L'aurige de Delphes".

    ex : "Le discobole de Miron" (musée du Vatican).
    Il s'agit d'une copie et l'original a aujourd'hui disparut. L'original était certainement en bronze. On peut le déduire à cause de l'arbre qui supporte le poids de la statue de marbre. En effet l'original ne l'avait certainement pas ce qui laisse dire qu'elle était bien en bronze.
    Nous avons plusieurs copies de ce discobole.
    Nous connaissons l'auteur de cette statue grâce à Pline l'Ancien qui fit un inventaire des sculpteurs et de leurs œuvres.
    Le discobole représente un athlète nu. Cela n'est pas inhabituel car ils étaient toujours nus, le mot même de gymnastique venant du grec "gymnos" signifiant "nu".
    Nous savons que c'est un athlète car le cas échéant le personnage aurait été un dieu ou un héros.
    Ce n'est pas un portrait. L'athlète a le visage impassible ce qui contraste avec un athlète en plein effort. La construction de la sculpture est "géométrique".

    ex : Fronton du temple d'Olympie (marbre, ronde-bosse).
    Il s'agit d'un ensemble sculpté en ronde-bosse (c'est-à-dire en relief) ce qui est une chose assez rare car chère. On en retrouve également à Aphaïa dans l'île d'Egine.
    Ici nous avons un temple dorique.
    C'est le clergé du temple ou même le sculpteur qui décida de réaliser ce fronton en marbre des Cyclades car cette matière première est inexistante à Olympie.

    Les deux frontons représentent des scènes avec des hommes :
    ·         Fronton Est :
    Au centre nous avons Zeus. Autour de lui, et dans l'ordre décroissant, les principaux protagonistes locaux de la légende d'Olympie (il s'agit d'une allusion au culte du temple). Il y a ainsi un renvois à la légende de Pélops et Oenomaos, et sa fille Hippodamie ("dompteuse de chevaux"). D'ailleurs nous pouvons noter que Péloponnèse signifie "île de Pélops".

    Remarque : Le concours d'Olympie se déroulait en l'honneur de Zeus.

    Ainsi aux côtés de Zeus il y avait Pélops et Oenomaos. De chaque côté venait ensuite deux femmes, puis deux quadriges, enfin l'humanisation des deux fleuves du Péloponnèse. Enfin venait des serviteurs.
    ·         Fronton Ouest :
    Au centre nous avons le dieu Apollon qui tend le bras pour ramener la paix entre les Centaures et les Lapithes.
    Dans le temple de Zeus nous avions des métopes (six avants et six arrières) représentant les douze travaux d'Héraclès. Eux aussi sont allusions à la mythologie locale.

    ex : Le Parthénon (447 – 432 av. J-C, Athènes).
    Le temple d'Athéna fut construit entre 447 – 432 av. J-C et il a fallut près de 10ans pour le construire et quelques autres années pour le décorer.
    L'architecte était Ictinos.
    Le sculpteur était Phidias.

    C'est Phidias qui réalisa la "Statue Chryséléphantine" :
    ·         De "chrysos" signifiant "or".
    ·         Et "d'éléphantine" signifiant "ivoire".

    Le Parthénon est un grand temple dorique. Il possède huit colonnes en façade alors que normalement dans l'ordre dorique il y en a six. Sur les côtés il compte 17 colonnes.

    Remarque : A l'époque, il fallait suivre une règle tacite pour le nombre de colonne sur les côtés : (nombre de colonne x 2) + 1

    Le pronaos et l'opisthodome possédaient six colonnes.
    La cella du fait d'être large a obligé l'architecte à intégrer une colonnade interne afin de soutenir le toit de tuile de marbre. Une colonnade perpendiculaire réunie les deux colonnades parallèles. Cette dernière colonnade n'a qu'un rôle de décoration, un rôle esthétique ce qui est la première fois dans un temple.

    A l'arrière de l'opisthodome il y a une salle dont la fonction reste encore de nos jours imprécise :
    ·         Stockage des offrandes précieuses offertes à la déesse.
    ·         Accueil du trésor de la Ligue de Délos.

    Rappel : La Ligue de Délos.
    Elle fut fondée pour créer une flotte afin d'éviter un retour de l'envahisseur perse. Au début le trésor était gardé sur l'île de Délos dans le sanctuaire d'Apollon. Mais en 431 av. J-C, les athéniens le transportent chez eux.
    C'est d'ailleurs avec ce trésor que l'on a construit les bâtiments de l'Acropole.

    A l'intérieur de cette arrière pièce il y avait quatre colonnes ioniques. Ainsi dans ce temple il y a un mélange des ordres.
    L'édifice entier était construit en marbre du mont Pentélique ce qui nous laisse affirmer que les sculpteurs étaient athéniens.
    Les artistes décor l'édifice de sculptures sur les frontons et la frise dorique :
    ·         Fronton Est : Ce fronton illustre la naissance d'Athéna (cf. mythologie). Il y a également la présence du soleil avec le quadrige qui apparait d'un côté, et le char de la lune qui lui disparait (cf. photo 9).
    ·         Fronton Ouest : Celui-ci illustre la lutte entre Athéna et Poséidon pour le contrôle de l'Attique.

    Remarque : Au Parthénon les frontons sont comme à Olympie. Il y a la transposition de la mythologie locale. Aujourd'hui ces frontons sont malheureusement dégradés. Nombre des restes sont au British Museum.

    ·         Les métopes : Ils représentent les grands mythes grecs (ex : le Sac de Troie, une centauromachie, une gigantomachie, une amazonomachie). Toutes les 144 métopes furent sculptées.
    ·         Les murs de la cella : Sur les murs fut sculptée une frise de 160m de long en continue et qui représente la procession des Panathénées.

    Rappel : Les Panathénées avaient lieu tous les ans, mais tous les 4ans avait lieu un honneur pour Athéna. A cette célébration on y apportait un tissu brodé par des filles pendant huit mois et que l'on déposait sur les épaules de la statue de la déesse.

    La frise commence à l'angle Sud-ouest. Sur la façade Est il y a une représentation d'une assemblée des dieux où l'on apportait le voile.

    Remarque : Tous les 4ans il y avait une hécatombe (sacrifice de 100 bœufs).
    NB : Durant l'Antiquité, le Parthénon était largement coloré.

    Monument : Sur l'Acropole on peut trouver comme autre temple l'Erechthéion. Il s'agit d'un temple qui était dédié au héros Erichthonios, l'ancêtre des athéniens. Ainsi ce temple fut élevé à la gloire des athéniens au 5ème siècle av. J-C.
    C'est dans ce lieu que se trouvaient les tombeaux des héros mythiques d'Athènes.
    Il s'agit d'un bâtiment rectangulaire avec façade ionique. Sur le côté Sud, il y a une tribune qui abritait un escalier dont le toit est supporté par des caryatides. Sur la façade Nord, il y a un porche accolé au bâtiment.
    Le temple est en marbre blanc. Il présente un entablement avec une frise sculptée en calcaire bleu auquel étaient accrochés des petits personnages en marbre blanc.
    La colonnade au fond de la cella était engagée, avec un mur percé de trois fenêtres qui avaient pour but de laisser passer la lumière. Dans ce monument c'est la première fois que la colonnade extérieure devient réellement un élément décoratif et l'emporte sur l'aspect architectonique.

    Rappel : Les premières caryatides sont apparues au "Trésor de Siphnos" (± 525 av. J-C) à Delphes.
    Remarque : Il existe d'autres temples sur l'Acropole (ex : temple de Victoire "Aptère" signifiant "sans ailes").

    Artiste : A la fin du 5ème siècle nous avons des sculptures de Polyclète. Ses œuvres nous sont connues grâce à des copies romaines.
    La particularité de cet artiste était l'étude de l'anatomie humaine dans tous ses détails et avec des proportions réelles. Pour cela il émet une règle de proportions, un canon mais qui est depuis perdus.
    Cet artiste a sculpté des êtres humains avec des proportions qu'il considérait comme idéal. A cette époque on représente l'homme avec des proportions réelles. Mais en fait il y a la réalisation de sculptures idéalisées. C'est sur la base des observations sur les hommes que Polyclète tire des idéalisations.

    Il existe deux sculptures célèbres de Polyclète :
    ·         "Le Diadumène".
    ·         "Le doryphore".
    Polyclète représente ses sculptures avec une musculature idéale.

    Au cours du 5ème siècle av. J-C, il y a une évolution de la céramique. A l'Epoque archaïque, on représente des répertoires majestueux (ex : Guerre de Troie).
    Au 5ème siècle av. J-C, l'évolution de la céramique est visible par l'apparition de la figure rouge et un répertoire nouveau, plus proche des Hommes :
    ·         Scène de femmes à la maison.
    ·         Hommes à la gymnastique.

    ex : Nous avons des scènes de départ à la guerre.
    Dans ces scènes nous pouvons voir un homme avec une coupe à libation pour renverser par terre du liquide en l'honneur des dieux. Quant aux femmes, elles tirent leur péplos ce qui marque le symbole de la tristesse.

    Remarque : Si on représente une femme qui se dévoile il s'agit d'une scène de mariage.

    ex : Nous avons retrouvés des cratères avec des représentations sur fond blanc.
    Ce genre de vases son des objets assez rares car elles se conservent peu.
    C'est entièrement de la peinture. Le cratère est une vaisselle de luxe.
    Sur le cratère étudié il y a une représentation d'Hermès (visible car le dieu porte un casque ailé) qui tient un bébé qu'il va donner à un satyre. L'enfant n'est autre que Dionysos. Derrière Hermès il y a une bacchante.

    Remarque : Bacchantes et satyres font partis du culte de Dionysos.

    En fait sur cette scène Hermès donne Dionysos à un satyre pour son éducation.

    Il y a l'apparition de vases avec des représentations humaines qui ne sont plus en registre : C'est-à-dire sur une frise.
    D'un point de vue technique cela donne un étagement en perspective. C'est les grecs qui vont théoriser le volume dans lequel nous nous déplaçons. Pour eux plus c'est haut et plus c'est loin.
    Mais l'erreur est que les personnages ont tous la même taille : Ainsi la perspective ne marche pas.

    Il y a des représentations d'Héraclès, d'Apollon et d'Artémis décochant des flèches (légende de Niobé et du meurtre des Niobides).

    A cette époque il y a aussi l'apparition du nu féminin dans la sculpture grecque. Cela s'explique par des évènements particuliers (ex : Guerre du Péloponnèse entre Athènes et ses alliés contre Sparte. Cette guerre s'est déroulée durant la seconde moitié du 5ème siècle av. J-C).
    Athènes sera même assiégée ce qui n'est pas dans la tradition de la guerre de l'époque. Athènes fera même face à une épidémie de typhus qui tuera même le grand Périclès (cf. "La peste d'Athènes" de Polyclète). Athéna la déesse poliade (c'est-à-dire de la cité) aurait dû protéger la cité. Cela va donc aboutir à une crise du culte.
    Cela va aboutir au développement du culte d'Asclépios, fils d'Apollon et de Coronis, et père Machaons et Podalire. Asclépios est d'origine troyenne mais à Athènes on en fait le fils d'Apollon le dieu de la médecine qui peut guérir ou envoyer la maladie. Asclépios aurait hérité du don de guérison de son père. C'est ainsi pourquoi on lui construit un temple au pied de l'Acropole.

    ex : Stèle funéraire de Krito et Timarista (musée de Rhodes).
    Il s'agit d'une œuvre caractéristique de cette époque d'expression des sentiments refoulées et des époques archaïques et classiques.
    Cette stèle représente soit deux sœurs, soit une femme et son esclave. L'une à sa main sur l'épaule de l'autre. Dans cette sculpture les représentations, les proportions sont un peu erronées. L'une est de face et l'autre de profil. Elles sont habillées différemment. On constate même une transparence dans les tissus.
    Celle de profil connait une maladresse dans le rendu du volume à Mollet et jambe droite aplatit, jambe gauche invisible.

    ex : Théâtre d'Epidaure.
    Il s'agit d'un théâtre retrouvé quasi-intact.

    Construction d'un théâtre : la construction des gradins se font avec des cercles convergeant vers un point central afin d'assurer les meilleures conditions de vue et d'écoute.
    La construction de ce genre de monument est dû au succès du théâtre à partir du 6ème siècle av. J-C et ce dans le cadre du culte à Dionysos (dieu de la vigne et du vin). Dans ce culte on racontait la vie de Dionysos puis on la mimée et c'est ainsi que nait le théâtre.
    On a ensuite eût l'idée de rajouter au mime un second récitant : Le théâtre est nait. Enfin on a costumé les acteurs, on les faits apparaître et disparaître en fonction de la scène jouée cf. photo 10).

    Vocabulaire :  Skene ("scène" en français) : Il s'agit d'une tente où pouvait disparaître l'acteur.

    Devant la skene était situé le proskenion, l'avant scène où jouaient les acteurs. Le proskenion était généralement percé de trois portes :
    ·         La porte de gauche à La ville.
    ·         La porte du centre à Le palais.

    .         La porte de droite à Le port. 

    En contrebas il y a un espace qu'on nomme l'orchestre (ou "orchestra") qui est le lieu où les musiciens s'installent, un chœur qui fait entièrement parti de la pièce et qui intervient dans la pièce pour chanter, danser des morceaux inclus dans la pièce.

    Remarque : Les théâtres sont situés dans les sanctuaires.

    Les gradins sont en demi-cercles outrepassés adossés à la colline. Le diazoma est un promontoire entre les deux niveaux de gradin.
    A Epidaure, il y a 33 gradins dans la partie inférieure et 22 gradins dans la partie supérieure. Le koilon désigne les gradins. Le proskenion est l'estrade surélevé où jouent les acteurs.

    ex : Tholos d'Epidaure (380 av. J-C, sanctuaire d'Asclépios, Epidaure).
    La tholos est un bâtiment qui réapparait au 4ème siècle av. J-C. Asclépios est un dieu guérisseur, fils d'Apollon. Le sanctuaire devient célèbre et est très fréquenté.
    La tholos et le temple du dieu furent construits vers 380 av. J-C.
    La tholos est construite sur des fondations circulaires et qui symbolisent sans doute son tombeau. Sur l'entablement de l'édifice les métopes représentent des cercles concentriques liés. Il s'agit de la coupe mésophalique qui est utilisée pour faire des libations pour les morts. L'édifice à donc un but funéraire.
    Il y a 26 colonnes doriques à l'extérieur avec un entablement également dorique. Mais ceux sont des colonnes très particulières car elles sont les plus fines du style dorique.
    Chaque bloc de la cima forme une tête de lion au-dessus de l'entablement. Il y avait en plus des volutes avec feuilles d'acanthe. Au sommet de la toiture, il y a un énorme acrotère qui est un gigantesque bouquet d'acanthe de 3m de hauteur.
    Il y a ici une tendance à l'allègement et l'amincissement de l'architecture.
    Au bas du mur, il y a des orthostates de 1,30m de hauteur orné au pied et au couronnement de moulures décoratives alors même que l'architecture dorique est assez dépouillée.
    L'entrée du temple est précédée par une rampe. A l'intérieur du monument nous avons une colonnade. Le carrelage est composé de carreaux sombres et clairs qui dessinent des losanges complexes formant un motif riche à partir du temple. Il y a 14 colonnes internes qui sont des colonnes corinthiennes.

    Remarque : Le chapiteau corinthien va connaître un succès de décoration interne d'un bâtiment.

    Au-dessus des colonnes, il y a une architrave à trois fasces (ce qui est d'architecture ionique). Au-dessus des trois fasces il y a un bandeau décoratif.
    Au plafond il y a des caissons richement décorés : motifs avec astragale de perles et de pirouettes, kymation ionique, motifs végétaux avec feuilles d'acanthe dans les angles.
    Cela est totalement inhabituel dans un temple dorique.

    ex : Temple de Tégée (marbre, 19,19 x 47,55m, attribué à Scopas, Péloponnèse).
    Ce temple est consacré à la déesse Athéna. C'est un temple dorique de dimensions modestes, en effet en comparaison le Parthénon mesure 30,88 x 69m.
    Le temple de Tégée est le seul temple construit entièrement en marbre dans la région du Péloponnèse. Ce temple est attribué à Scopas, un sculpteur originaire de Paros.

    Les proportions du temple sont allégées :
    ·         Colonnes minces.
    ·         Hauteur de l'entablement faible.

    Les métopes du temple ne sont pas sculptées. Il y avait cependant des sculptures dans les frontons.
    A l'intérieur du bâtiment, on retrouve des chapiteaux corinthiens sculptés finement ce qui laisse l'attribution du temple à Scopas.
    Au-dessus des chapiteaux, il y a une frise de kymation lesbique au-dessus des astragales de perles et de pirouettes, au-dessus encore des kymation ionique.

    Nous avons conservés des sculptures de frontons en mauvais état :

    ex : Héraclès avec sa capuche qui est en fait la tête de lion de Némée. Mais Hercule est représenté de façon juvénile, c'est donc en fait Télèphe le fils d'Héraclès et d'Iole, fondateur mythique de Pergame.
    Les orbites de Télèphe sont enfoncés, sa tête est cubique et est caractéristique de ce que l'on retrouve sur d'autres œuvres de Scopas.

    Au 4ème siècle av. J-C, il y a un tournant dans l'histoire en Macédoine.
    Les macédoniens étaient une branche du peuple grec, mais qui ne parlait pas le même dialecte. De plus, la Macédoine était restée dans un état de développement moins avancée que le Sud de la Grèce. Ce pays était régulièrement assaillit par des barbares du Nord voulant aller dans les riches terres du Sud.
    A noter que les grecs n'aimaient pas les macédoniens qu'ils considéraient comme des demi-barbares.
    Au milieu du 4ème siècle av. J-C, la Macédoine fait face à une nouvelle invasion. La Macédoine est vaincue mais les barbares ne vont pas tout de suite vers le Sud.
    Le frère du roi nommé Philippe décide alors de renforcer son armée. Cela conduit à un retournement de situation.
    Ce Philippe n'est autre que Philippe II qui va devenir par la suite influent dans le sanctuaire de Delphes où il arrive à influer les dires de la pythie se faisant ainsi obéir des grecs.
    Les résistants sont attaqués par l'armée macédonienne très bien organisée.
    En l'espace de quelques années, Philippe II réunit de grès ou de force le Sud de la Grèce sous son joug.
    Philippe II considérant qu'il n'y avait pas assez d'esclaves pour travailler, il proposa donc d'aller en chercher en Perse qui était un "colosse aux pieds d'argile". Mais Philippe II est assassiné durant la préparation de la conquête.
    C'est son fils qui âgé de 22ans monte sur le trône de Macédoine : Alexandre le Grand (mort à 35ans).

    Remarque : Philippe II et Alexandre le Grand font partis de la famille des Argéades.

    C'est Alexandre le Grand qui va annexer la Perse à son Empire. A Gordion, il voit un char où les rênes formaient un nœud. Un prophète avait dit que celui qui arriverait à dénouer le nœud serait le maître du monde. Alexandre le Grand coupa les rênes avec son épée.
    Alexandre le Grand  sera vainqueur du roi de Perse à Issos. Il continua ensuite en Egypte vers l'oasis de Siwa où se situe le sanctuaire d'Amon où le dieu, par l'intermédiaire de son prêtre, prétendit qu'Alexandre était son propre fils.
    Le roi macédonien traversa ensuite le village d'Acrotis situé entre la mer Méditerranée, un bras du Nil et un lac. C'est là qu'il fonda Alexandrie.

    Remarque : Aristote était le précepteur d'Alexandre. Ce roi était donc un intellectuel.

    Alexandre le Grand va continuer à conquérir la Perse, va aller jusqu'en Afghanistan et même jusqu'au Pakistan et dans la vallée de L'Indus. Alexandre le Grand voulait même aller jusqu'en Chine mais il fit demi-tour à cause de la fatigue de son armée.
    En 323 av. J-C, il se retrouve à Babylone. Mais en juin de la même année il meurt alors qu'il préparait une expédition vers le Nord. Alexandre le Grand meurt d'une fièvre sans avoir désigné son successeur.

    Remarque : Alexandre le Grand avait fondé 20 Alexandrie.

    A partir du 2ème siècle av. J-C dans les régions d'Afghanistan, il y a le développement d'un art particulier (ex : on représente Bouddha dans le style grec).
    Dans les villes qu'il fonde, Alexandre laissait des soldats qui allait devenir l'élite dominante sur les indigènes qui s'hellénisent (ex : on construit des temples, des théâtres, des gymnases...). Ainsi les frontières du monde grec se retrouvent éclatées. Alors le cœur du monde grec ne pèse plus lourd.
    Alexandre n'a pas eût de fils. Il était marié à Roxanne une princesse iranienne.

    Remarque : Alexandre le Grand imposa, comme en Perse, la génuflexion.
    NB : Roxanne donna naissance à un fils, Philippe.

    Les généraux décidèrent donc de faire un conseille de régence. Ils finirent par se disputer. Ils tuèrent l'héritier et se partagèrent l'Empire.
    L'un de ces généraux, Ptolémée, s'installa en Egypte en prenant avec lui le corps d'Alexandre le Grand. Il installa son pouvoir à Alexandrie. C'est la dynastie des Lagides qui va régner sur l'Egypte pendant 300ans.
    Les Lagides vont attirer en Egypte de nombreux grecs. Ils vont reprendre la tradition égyptienne antique d'épouser sa sœur.
    Le dernier représentant de cette famille épouse sa sœur. Il s'agit d'une femme remarquable qui parle l'égyptien (la seule depuis 300ans). Elle eût un enfant avec Jules César, Césarion. Elle séduisit ensuite Marc-Antoine, mais elle fut battue à Actium en 31 av. J-C. Cette défaite marqua la fin de la Grèce. Elle va suicider ensuite.
    Cette reine n'est autre que la fameuse Cléopâtre VII.

    Rappel : D'Alexandre le Grand à la Bataille d'Actium on est dans la Période hellénistique.

    ex : Palais royal de Vergina.
    Les restes de ce palais furent découverts par un français qui ne pensait pas que c'était un palais. A l'entrée, nous pouvons constater une cour interne avec autour de nombreuses pièces rectangulaires qui sont toutes des salle-à-manger.
    Il s'agit en fait d'une amplification de la maison grecque : Les grecs ne savaient pas construire de palais.

    ex : La tombe à chambre souterraine typique de l'architecture macédonienne.
    Cette tombe est enfouie sous un tumulus. Elle a une façade dorique avec une frise peinte.
    Derrière la façade il y a un tunnel voûté délimité en deux compartiments par un mur de cloison. C'est la première fois que l'on trouve des voûtes.
    Ils se sont contentés de faire des constructions souterraines.
    Dans cette tombe nous avons retrouvés deux coffres, ce qui laisse dire qu'il y a eu deux inhumations.
    En façade, il y a une fresque qui représente une chasse au fauve. Dans l'une des fresques nous avons un cavalier nu avec son cheval qui se cabre. L'homme se prépare à lancer un javelot.

    Remarque : Nous pouvons noter que c'est l'une des seules peintures figuratives.

    Il y a aussi des décors naturalistes (ex : arbre, roche). Ceux sont les premiers décors naturalistes peints. De plus on représente l'ombre du cheval.
    Nous avons découvert d'autres trésors :
    ·         Des vases en or, en bronze, en argent.
    ·         Un carquois en or, des jambières en bronze, un bouclier en or et en ivoire.
    ·         Un coffre en or massif frappé d'une étoile, le symbole de la monarchie macédonienne. Ce coffre contient donc les restes d'un roi.

    Il s'agit certainement de la tombe de Philippe II. Par exemple, on sait qu'il était borgne, or le crâne retrouvé avait une blessure à l'œil.


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